Dévotion à Marie
Priez Marie pour la conversion des pécheurs,
pour l'Eglise
et pour les âmes du purgatoire
"Ayant confiance en vous, ô Mère de Dieu, je serai sauvé; ayant votre protection, je ne craindrai rien; avec votre secours, je combattrai et mettrai en fuite mes ennemis: car votre dévotion est une arme de salut que Dieu donne à ceux qu'il veut sauver." Saint Jean Damascène
Efficacité de la prière
"Nos prières sont si chères à Dieu qu'il a chargé les anges de les lui présenter,dès que nous les lui adressons.
«Les anges, dit saint Hilaire, président aux prières des fidèles et ils les offrent chaque jour à Dieu ».
Telle est précisément la sainte fumée d'encens, c'est-à-dire les prières des saints, que saint Jean vit monter vers le Seigneur, offertes par les mains des anges (Ap 8, 3-4).
Au chapitre 5, le saint Apôtre écrit encore que les prières des saints sont comme des coupes d'or, remplies de parfums suaves et très agréables à Dieu.
Mais, pour mieux comprendre l'efficacité des prières près de Dieu, il suffit de lire dans les Saintes Écritures, dans l'Ancien et dans le Nouveau Testament, les innombrables promesses faites par Dieu à ceux qui le prient :
« Invoque-moi et je te répondrai » (Jr 33, 3).
« Invoque-moi, je te délivrerai » (Ps 50 (49),15).
« Demandez et l'on vous donnera ; cherchez et vous trouverez ; frappez et l'on vous ouvrira » (Mt 7, 7).
« Combien plus votre Père qui est dans les cieux donnera-t-il de bonnes choses à ceux qui l'en prient » (Mt 7, 11).» Car quiconque demande reçoit, qui cherche trouve » {Lc 1 l,10).
« Si deux d'entre vous, sur terre, unissent leurs voix pour demander quoi que ce soit, cela leur sera accordé par mon Père » (Mt 18, 19).
« Tout ce que vous demanderez en priant, croyez que vous l'avez déjà reçu, et cela vous sera accordé » (Mc, 1 l, 24).
« Si vous me demandez quelque chose en mon nom, je le ferai » (Jn 14, 14). « Si vous demeurez en moi... demandez ce que vous voudrez et vous l'aurez » (Jn 15, 7). « En vérité, en vérité, je vous le dis, ce que vous demanderez au Père, il vous le donnera en mon nom » (Jn 16, 23).
Il y a mille autres textes semblables que, pour faire bref, nous omettons. Dieu nous veut sauvés, mais il veut, pour notre plus grand bien, que nous le soyons en vainqueurs. Nous avons à mener ici-bas une guerre continuelle, et pour faire notre salut nous devons lutter et vaincre : « Personne ne pourra être couronné sans être vainqueur » dit saint Jean Chrysostome. Nous sommes très faibles, les ennemis sont nombreux et puissants.
Comment pourrons-nous faire front et les dominer ?
Prenons courage et que chacun dise comme l'Apôtre Paul : « Je puis tout en Celui qui me rend fort » (Ph 4, 13). Nous pourrons tout par la prière. Le Seigneur nous donnera par elle cette force que nous n'avons pas.
Théodoret a écrit que la prière est toute puissante : « Elle est seule, mais elle peut tout ».
Saint Bonaventure considère que la prière nous permet d'acquérir tous les biens et d'échapper à tous les maux : « Par elle on obtient tout bien, par elle on est délivré de tout mal ».
Saint Laurent Justinien estime que, par la prière, nous nous bâtissons une tour solide où nous serons en sûreté, à l'abri de tous les pièges et de toutes les violences des ennemis : « Par l'exercice de la prière l'homme se construit une forteresse ».
Les puissances de l'Enfer sont fortes mais, dit saint Bernard, la prière est plus forte que tous les démons : « La prière l'emporte sur tous les démons ». Oui, parce que la prière nous obtient le secours de Dieu qui surpasse toutes les puissances créées. David s'encourageait lui-même au milieu de ses craintes : « J'invoque Yahvé, digne de louange et je suis sauvé de mes ennemis » (Ps 18 (17), 4).
En un mot, dit saint Jean Chrysostome : « La prière est une armure, une protection, un port et un trésor ».
La prière est une armure capable de résister à tous les assauts des démons ; elle est une protection qui nous met à l'abri de tous les dangers ; elle est un port où nous pouvons chercher refuge dans les tempêtes ; elle est en même temps un trésor qui nous comble de tous les biens.
Dieu, sachant le grand avantage qui résulte pour nous de la nécessité de la prière, permet (comme nous l'avons dit au chapitre ler) que nous soyons assaillis par des ennemis, afin que nous lui demandions le secours qu'il nous offre et qu'il nous promet. Mais, autant il aime nous voir recourir à lui dans les dangers, autant il déteste nous voir négliger la prière. Saint Bonaventure emploie cette comparaison : le roi accuserait de trahison le capitaine qui, assiégé dans une place forte, ne l'appellerait pas à son aide : « Il serait considéré comme traître s'il n'attendait pas du secours de la part du roi ».
De même, Dieu se juge trahi par celui qui, assailli par les tentations, ne recourt pas à lui pour obtenir de l'aide. Le Seigneur désire au contraire et attend qu'on lui demande cette aide pour l'accorder abondamment.
C'est bien ce que déclara Isaïe, quand il dit de la part de Dieu au roi Achaz, qu'il ait à demander un signe pour être sûr du secours du Seigneur : « Demande un signe à Yahvé ton Dieu » (Is '7, 11). « Je ne demanderai rien, répondit le roi impie, je ne tenterai pas Yahvé » (Is 7, 12). Non, je ne veux pas le demander parce que je ne veux pas tenter Dieu.
Pourquoi fit-il une telle réponse ? parce qu'il se fiait à ses propres forces pour vaincre les ennemis sans l'aide de Dieu. Mais le prophète lui en fit le reproche : « Ecoutez donc, maison de David, est-ce trop peu pour vous de lasser les hommes que vous lassiez aussi mon Dieu ? » (Is 7, 13). Que nous signifiait-il par là ? Que c'est blesser Dieu et lui faire injure de ne pas lui demander les grâces qu'il nous offre.
« Venez à moi, vous tous qui peinez et ployez sous le fardeau, et moi je vous soulagerai » (Mt 11, 28).
Mes pauvres enfants, dit le Sauveur, vous êtes assaillis par les ennemis, vous êtes accablés sous le poids de vos péchés ; ne perdez pas courage, recourez à moi par la prière, et je vous donnerai la force de résister, je porterai remède à tous vos maux.
Il dit ailleurs par la bouche d'Isaïe : « Allons ! Discutons ! dit Yahvé. Quand vos péchés seraient comme l'écarlate, comme neige ils blanchiront » (Is l, 18). Oui, recourez à moi et, bien que vos consciences soient très souillées, ne manquez pas de venir ! Et je vous permets de me blâmer (pour ainsi dire) si, lorsque vous aurez eu recours à moi, ma grâce ne vous rend pas blancs comme neige.
Qu'est-ce que la prière?
Ecoutons saint Jean Chrysostome :
« La prière est l'ancre du salut, le trésor des pauvres... la guérison des maladies, la gardienne de la santé ».
Oui, la prière est une ancre de salut pour qui est menacé de faire naufrage ;
elle est un trésor immense de richesses pour le pauvre ;
elle est un remède très efficace pour le malade ;
elle est une protection sûre pour qui veut rester en bonne santé.
Que fait la prière ?
Ecoutons saint Laurent Justinien :
« Elle apaise Dieu, exauce les souhaits, triomphe des adversaires et change les humains ». La prière apaise la colère de Dieu, il pardonne à qui le prie avec humilité ; elle obtient par grâce tout ce que l'on demande ; elle vient à bout de toutes les forces ennemies, et, en somme, change les humains d'aveugles en clairvoyants, de faibles en forts, de pécheurs en saints.
Qui a besoin de lumière, qu'il la demande à Dieu, elle lui sera donnée ! Aussitôt que j'ai eu recours au Seigneur, dit Salomon, il m'a communiqué la Sagesse : « J'ai prié et la Sagesse m'a été donnée » (Sg 7, 7).
Qui a besoin de force, qu'il la demande à Dieu et elle lui sera donnée : « Dès que j'ai eu ouvert la bouche pour prier, dit David, j'ai reçu le secours du Seigneur : J'ouvre large ma bouche et j'ai attiré l'esprit... o (Ps 119 (118), 131).
Comment les saints martyrs ont-ils eu assez de force pour braver les tyrans, sinon par la prière qui leur a donné le courage de surmonter les tourments et d'affronter la mort ?
En vérité, dit saint Jean Chrysostome, qui se munit de cette arme puissante de la prière, « ignore la mort, se détache de la terre, pénètre dans le ciel et vit avec Dieu ». Il ne tombe pas dans le péché ; il ne s'attache pas à la terre ; il établit déjà sa demeure dans le ciel et il commence à jouir dès cette vie de la conversation avec Dieu.
Alors à quoi bon s'inquiéter et dire : Qui sait si Dieu me donnera la grâce efficace et la persévérance ?
« N'entretenez aucun souci ; mais en tout besoin recourez à l'oraison et à la prière, pénétrées d'action de grâces, pour présenter vos requêtes à Dieu » (Ph 4, 6)."
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Saint Alphonse de Liguori, Le grand moyen de la prière